vendredi 13 novembre 2009

"Miles and more" made in Italy

Dans la Repubblica.it, début octobre, Ettore Livini présente la nouvelle politique verte des chemins de fer italiens- Ferrovie dello Stato. Il s’agit de la mise en place des cartes de fidélité spéciales qui tiendront compte des kilogrammes de CO2 et de pétrole épargnés par chaque voyageur grâce à son choix du rail plutôt que de l’avion ou la voiture. Le programme permettra aussi aux passagers d’économiser par leur offrant des réductions, des gratuités ou des promotions de classe sur leurs prochains trajets. Une fois les difficultés techniques surmontées les points verts pourront même donner droit à des déductions fiscales sur le coût de voyage. La FS (Ferrovie dello Stato) à déjà conquis la moitié du marché sur le trajet Milan-Rome et vise à améliorer son score par cette nouvelle politique écolo.
Les avantages du programme sont évidemment destinés aux utilisateurs directs de l’infrastructure mais ils vont profiter surtout à l’environnement en général. Les voyageurs écolo seront récompensés par le double profit : des gains au niveau budget déplacement, mais surtout une atmosphère moins polluée et gestion des ressources optimisées. Pour chaque passager/kilomètre, l’unité de mesure sur laquelle le bilan écologique d’un moyen de transport est calculé – en choisissant le train 44 grammes de CO2 sont émis comparé aux 118 g qui sont émis par une voiture pour le même trajet, 140 g par un avion et 158 g par un camion. En matière d’économie d’énergie aussi. Le transport ferroviaire s’avère le plus économe aussi car consomme 91% moins que l’aérien, 77% moins par rapport au camion, et 68% moins que la voiture.
De point de vue commercial l’arrivée des éco-billets de Ferrovie dello Stato vise à remettre le transport ferroviaire en tête de la liste des favoris. Un phénomène qui à déjà garanti, selon les prévisions, des bénéfices importants : en 2008, Trenitalia a enregistré 100 000 navetteurs de plus par jour. Cette augmentation de 6% se traduit par l’économie de 65 000 voyages en voiture par jour, et par une baise des émissions de CO2 de 27 000 tonnes. Depuis le lancement de la Frecciarossa 1600 passagers par jour ont préféré le TGV à la navette de Alitalia-Air One pour le trajet Rome-Milan ainsi épargnant à la nature encore 30 000 tonnes de CO2 pour l’année 2008. Et à partir de décembre 2009, début du service du train à super grande vitesse Turin-Milan-Rome-Salerne, tout le système de transports italien devrait faire une économie de 2,5 million de tonnes de CO2 par an, selon les estimations de la FS.
Le pari écologique de la société dirigé par Mauro Moretti fait partie d’un plan européen pour la réduction des effets de serre dont le succès dépendra en grande partie justement de la baisse drastique des émissions venant du secteur des transports. Celui-ci avait augmenté de 27% entre 1990 et 2006 tandis que tous les autres secteurs de l’industrie réussissaient à baisser les émissions. Aujourd’hui les voitures, les poids lourds, les avions et les trains sont responsable d’environs 20% du total de CO2 rejeté dans le ciel européen. Ceci ne devrait pas être surprenant si l’on tient compte des investissements importants consacrés à l’infrastructure autoroutière en Italie.
A Bruxelles, selon l’Agence européenne pour l’Environnement à moins que les tendances actuelles ne soient pas inversées, en 2050 la pollution engendrée par le système de mobilité sera supérieure à celle de tous les autres secteurs industriels mis ensemble. A ce titre l’intérêt commun, oblige que les mesures prises par les états et les agents économiques soient dirigés surtout par une logique similaire à celle de la FS qui favorise le respect de la nature, qui encourage les initiatives visant l’inversement des tendances actuelles d’autodestruction de l’humanité.
Source : http://www.repubblica.it/2009/10/sezioni/ambiente/ferrovie-verdi/ferrovie-verdi/ferrovie-verdi.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire